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Le Progrès - Ecologie : un Roannais volontaire en Islande
10.09.2009

Aux termes de ses études, le Roannais François Gentil s'est installé pour 10 mois à Reykjavik dans le cadre du service volontaire européen. Il a voyagé ce jeune homme !

Avec des racines roannaises, des études à Nantes, Lorient et pour finir à Sciences Po Lille, il vit pour l'heure une sorte de remake de « l'auberge espagnole » à la sauce nordique : dans un 5 pièces - cuisine de la banlieue de Reykjavik, quand ils ne sont pas en mission, se côtoient douze jeunes de neuf nationalités différentes. Tous comme lui sont volontaires auprès d'une ONG islandaise. Ils sont là pour encadrer d'autres jeunes venus du monde entier et ils travaillent à la réalisation de projets environnementaux. François est « messager » : diplômé en aménagement du territoire et développement durable, il apporte la bonne parole en matière d'écologie pendant ces chantiers internationaux, les « work camps ». Au programme, reforestation, contrôle des sols, lutte contre la désertification - « un problème très prégnant en Islande » - ou à l'inverse, l'invasion du lupin introduit pourtant à l'origine pour combattre l'érosion : le lupin empêche parfois le développement des espèces endémiques comme au Skaftafell, le parc national où se trouve le plus grand glacier d'Europe.

Logé, nourri et blanchi, un peu d'argent de poche, tel est le statut de François qui manifestement s'est bien vite adapté à la vie islandaise. Et après trois mois et quelques missions, il a déjà une bonne connaissance du pays, qu'il complète par quelques expéditions : il a ainsi traversé le Landmannalaugar, un trek mythique « dans un site d'une beauté exceptionnelle ». L'Islande qui n'est pas encore membre de l'Union, (Le pays durement touché par la crise devrait faire acte de candidature) bénéficie pourtant de ce programme européen. D'après François, le gouvernement se soucie vraiment d'écologie, particulièrement en matière de reforestation et le travail se fait en étroite collaboration avec les ONG comme SEEDS Island où le jeune homme a été recruté.

L'Etat fournit par exemple les arbres aux agriculteurs, lesquels hébergent les volontaires venus pour les planter. L'Islande pour François, c'était la réalisation d'un vieux rêve, dans « l'un des derniers paradis où la nature est souvent à l'état brut, très présente et que l'on sent vraiment ». Même si ses amis, sa famille ou un verre de bon vin lui manquent parfois, lui qui voulait travailler sur un projet environnemental, se créer une expérience à l'étranger et améliorer son Anglais, il a vraiment réussi son pari. « On rencontre des jeunes du monde entier, on bouge beaucoup, c'est toujours plein de surprises » Que dire de plus ? Philippe Décot Qu'est-ce que le service volontaire européen (SVE)?

Mis en place par l'Europe, le Service volontaire européen (SVE) s'adresse aux jeunes de 18 à 30 ans, issus des pays de l'Union mais aussi de pays associés. Individuel ou en groupe, le Service volontaire européen se déroule sur deux à douze mois et contribue à la mise en ?uvre de projets variés, qu'ils soient culturels, de lutte contre le racisme, dans le domaine de la santé, l'information, l'économie solidaire, le sport etc.. Financé pour l'essentiel par l'Union européenne et des associations locales, le Service volontaire a pour objectif essentiel, outre la réalisation des projets, la rencontre entre les jeunes des pays partenaires.

Le Progrès -  Ecologie : un Roannais volontaire en Islande
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